Bien dans leur halle, bien dans leur métier !

Cela fait 21 ans qu’ils ont racheté leur étal sous les Halles de Pau, à un primeur qui leur a proposé de les former pendant 6 mois. « C’était le deal, nous acceptions le prix demandé et il restait pour nous aider à démarrer. Avec le recul, c’était vraiment la meilleure solution pour nous. Et pour lui, le moyen de confier sa clientèle, à des gens de confiance, ayant la même ligne de conduite. » raconte Céline.

Un environnement favorable dans une nouvelle halle
Il y a 7 ans, les halles de Pau ont été entièrement rénovées et se sont métamorphosées. Les commerçants de la halle ont déménagé sur le carreau contigu des producteurs, flambant neuf. Céline et Florent ont profité de ce déménagement pour repenser leur étal. Le couple travaille avec une employée depuis quinze ans et recherche un salarié pour renforcer l’équipe. 
« Pour travailler de façon optimale, nous devrions être 4. Malheureusement les candidats ne se bousculent pas et nous devons compenser. La halle est ouverte du mardi au dimanche, de 7h à 13h. Malgré ces horaires qui laissent du temps pour soi, nous n’arrivons pas à recruter. Notre activité progresse néanmoins de façon régulière. Nous sommes dans un environnement favorable, sous une halle fonctionnelle, confortable et dynamique avec une belle fréquentation. Nous avons des contraintes liées à la collectivité en tant qu’occupant du domaine public mais la garantie d’avoir du passage et un apport de clientèle potentiel. Que les clients fassent leurs achats chez le voisin ou déjeunent chez nos confrères qui proposent de la restauration, cela fait toujours du flux et ça n’a pas de prix. Nous sommes dans la complémentarité et avons besoin les uns des autres pour maintenir les clients dans la halle. Certes, la redevance a augmenté depuis notre nouvelle installation, mais les services aussi et je considère qu’ils sont à la hauteur : collecte des déchets, achats groupés pour l’électricité et l’eau, climatisation, chauffage, vidéosurveillance, accès réglementés en dehors des heures d’ouverture… » 

Le coeur de métier en priorité
« Nous avons intégré dans la conception de notre étal, un espace fraîche-découpe avec tout le nécessaire. Malheureusement par manque de personnel, nous avons dû réduire notre offre au minimum. Nous préférons privilégier la vente au panier, bien faire notre cœur de métier, sélectionner les bons produits, prendre le temps de conseiller les clients. Et, leur rendre service en faisant quelques livraisons aux personnes âgées. En termes d’organisation, mon mari et moi sommes « interchangeables » de façon à être en capacité d’assurer si l’un de nous deux doit s’absenter. Si au départ, nous avons choisi ce métier parce qu’il nous semblait plus abordable sans qualification, je m’aperçois aujourd’hui que, sans l’accompagnement de notre prédécesseur, nous aurions pu aller dans le mur. Mais c’est un métier sympa, intéressant et enrichissant qui a beaucoup d’atouts pour attirer les jeunes. »